Costa Rica et le monde sauvage

20/02/2013 09:43

LIBERIA / OSTIONAL

Arrivée au Costa Rica le 7 février, nous envisageons d’y rester 10 à 15 jours maximum étant donné les prix pratiqués (30$ minimum une chambre pour 2, 60$ pour entrer dans un parc avec un guide, 15 à 20$ pour un restaurant).

Notre première étape est Libéria, ville du nord du Guanacaste. Nous y restons une seule nuit et prenons un bus pour Ostional, sur la côte pacifique de la péninsule de Nicoya, pour aller voir des tortues. Le trajet dure 4 heures sur une route, ou plutôt sur un chemin calcaire. Dans ce hameau, il y a deux hôtels, un bar, deux magasins… C’est tout. Très bien ! Pas de touristes !

Après avoir posé nos bagages, nous nous renseignons sur l’horaire d’arrivée des tortues. La réponse est vague. Nous partons sur la plage vers 21 heures, mais la balade fut infructueuse. Nous décidons alors de nous lever le matin à 5h. Les yeux encore collés, nous commençons notre quête. Pendant un long moment, rien ne bouge à part des oiseaux charognards que nous confondons avec des poulets dans la pénombre. Le jour se lève (6h), et toujours pas de tortue. Notre bon entrain matinal diminue, surtout après notre courte nuit de 3h (passée à faire les comptes…). Soudain, au loin, quelque chose se meut sur la plage… Nous hâtons le pas, et Ô joie !!!! Une tortue !!!!!!! Nous l’observons de près. Il s’agit d’une tortue olivâtre. La malheureuse a l’air perdue et exténuée, et galère à se déplacer. Le soleil chauffe fortement (30° à 7h), les rapaces tournoient, et l’océan recule avec la marée descendante. Alix me dit « On doit l’aider la pauvre, elle a un problème !! ». Au début je refuse, on ne doit pas perturber la nature (Alix trouve ça stupide). Et puis…OK : « Mission : sauvons la tortue ». Elle avançait  tout petit à petit, en s’arrêtant tous les 20 cm pour faire une pause et se creuser un trou dans le sable pour faire remonter l’eau et la boire. Elle n’arriverait manifestement jamais à rejoindre la mer. Nous chassons les vautours, et l’attrapons par la carapace. Mais c’est qu’elle est super lourde !! En plus elle nous éclabousse de sable avec ses pattes. Qu’à cela ne tienne, c’est parti pour 30 minutes à 3 : Johann, Alix et la tortue Irma. Non sans difficulté et de nombreuses pauses, nous parvenons enfin à atteindre le ressac des vagues qui déferlent sur la plage. Encore quelques minutes de préparation et c’est bon, elle s’en va retrouver le large ! Quel plaisir !! Simple…

La journée se passe tranquillement (sieste, repas, plage). Le soir nous décidons de repartir sur la plage à 23 heures pour voir d’autres tortues. A peine avons-nous les pieds sur le sable que nous en apercevons une qui regagne la mer. La motivation est à son paroxysme ! Nous sommes partis pour plusieurs heures avec notre lampe frontale équipée d’un emballage babybel, qui diffuse une lumière rouge n’éblouissant ainsi pas les tortues. Rapidement, une famille nous interpelle : une tortue est en train de creuser son trou pour pondre. Nous nous installons et l’observons. Au bout de 10 minutes, le premier œuf tombe, puis un autre, et encore un autre… Une soixantaine en tout. Nous ne sommes pas devant la télévision, mais le nez sur l’arrière-train d’une tortue. Magique !! Après le dernier œuf, la tortue rebouche le trou et le tasse avec force et acharnement avec son ventre. Elle efface ensuite ses traces, fait un détour pour ne pas donner d’indication sur le lieu de ponte, et retourne à la vie marine. Le spectacle nous emplit d’une joie pure et naturelle. Quand on pense que les petites tortues qui naitront (pas beaucoup sur la totalité, une ou deux) reviendront un jour sur la même plage pour pondre. Et quand on pense à ce travail de rebouchage de nid de la tortue, alors même qu’elle n’a jamais eu de modèle (elle n’a jamais vu sa mère faire puisque dès qu’elles ont pondu, les tortues repartent immédiatement à la mer), on se rend compte que les connaissances innées sont super puissantes !

3h du matin… Nous nous couchons. Le réveil est à 4h30 pour le bus, direction Monteverde.

 

MONTEVERDE

Le trajet entre Ostional et Monteverde est long et fatiguant, mais la route est superbe. On monte dans le bus à 5h00 du matin pour voir le soleil se lever sur la route sèche et vallonnée qui mène à Santa Cruz. A partir de là, les paysages changent petit à petit, depuis l’aridité du Guanacaste aux montagnes verdoyantes des Hautes terres centrales. La route grimpe et suit un trajet à flanc de collines, ouvrant à l’œil des perspectives de vallées superbes. Monteverde est perchée à 1065 mètres d’altitude, au cœur d’une forêt de brouillard. La ville ressemble à une station de haute montagne française : polaires, chaussures de marche et couvertures en tartan sont de rigueur.

Levés à 5h du matin après une courte nuit (encore), nous partons explorer les cimes embrumées du parc national. Malheureusement, un guide parlant espagnol est introuvable. Il y a tellement de touristes ne parlant qu’anglais, que les excursions se font dans cette langue. Nous insistons et attendons 1 heure qu’un membre du personnel du parc se décide à nous accompagner pour nous faire découvrir (en espagnol) les trésors que recèlent les montagnes mystérieuses. Nous sommes tous les deux avec lui, et c’est très bien ainsi. La journée s’annonce encore mieux, quand, après quelques minutes, un sifflement à 2 notes se fait entendre. Le guide au aguets scrute les arbres. Tout à coup, il nous dit « Quetzal, quetzal ». Il pointe son télescope Zvarowski sur une branche haute, et nous découvrons avec émerveillement le fameux oiseau resplendissant, que les Mayas avaient associé dans leur culte au Serpent à plumes. Le quetzal du Costa Rica est cependant légèrement différent, il n’est pas seulement vert et bleu comme celui des Mayas, il a un plastron rouge. Nous apercevons en fait un couple, en train de déglutir le fruit de l’aguacatillo dont il est friand. Ils finissent par s’envoler, mais nous en recroisons un au cours de la visite. Aux quetzals s’ajoutent pendant notre promenade de nombreux autres animaux : trogon, pizote, agouti, oiseaux en tout genre …. Deux heures d’admiration, nous sommes en extase.

La forêt qui abrite ces animaux est elle-même luxuriante. Fraîche et humide, elle est faite de multiples strates dont les plus hauts arbres s’élèvent à 20, 30 ou 40 mètres au-dessus de nos têtes. Les troncs sont envahis de bromélias, d’épiphytes et orchidées en tout genre. On apprend que le ficus extrangulador vient parasiter certains arbres en déployant ses racines jusqu’à l’étouffement, d’où son nom. Ses racines qui descendent du feuillage jusqu’à sol sont les lianes que Tarzan utilisait pour se déplacer dans la canopée.

On tente de faire sortir une tarentule de sa cachette mais sans résultat. On apprend qu’une sorte de bourdon pond ses œufs dans les tarentules, et les larves un fois écloses trouvent dans les intestins des araignées de quoi se nourrir, au détriment de la vie de ces-dernières. La jungle… Manger et être mangé ! On aperçoit de multiples colibris de toutes les tailles et de toutes les couleurs, et même une femelle colibri en train de couver ses œufs dans son nid. « J’ai l’impression d’être Sécotine à la recherche du Marsupilami » dit Alix, sauf qu’ici l’animal mythique est le quetzal et le jaguar, qui lui, est resté tapi dans les profondeurs verdoyantes. Les grenouilles aussi se font timides. Dommage, on aurait bien aimé voir la Blue Jeans, nommé ainsi parce qu’elle est rouge sur le haut du corps, et porte comme un jean bleu à partir de la taille jusqu’au bout de ses pattes.

Au final, c’est encore les yeux pleins d’étoiles que nous quittons les brumes de la jungle.

 

C’est pour mieux y retourner, puisque l’après-midi nous partons arpenter la cime des arbres, mais cette fois suspendus à des câbles de tyroliennes. L’un d’entre eux est tendu à 200 mètres au-dessus d’une vallée, d’une montagne à une autre, sur 1500 mètres de distance. Et là on est pas assis tranquillement dans le harnais, on est pendu par les épaules et la taille, en position superman. Tout le monde a rêvé un jour de voler ou d’être un oiseau, non ? Hé bien finalement, pendus comme des saucisses, ballotés par le vent qui souffle fort à cette altitude, ce n’est plus si sûr…. Mais bon, une fois partis, plus le choix i l faut aller au bout. Pas pour nous visiblement, puisque nos deux poulies se sont arrêtées avant l’arrivée. On a dû attendre un peu chacun (on rappelle : à 200 mètres au-dessus du vide) que quelqu’un vienne nous chercher. Une deuxième ligne de superman mais moins impressionnante, et nous arrivons au clou de la « promenade » : le Tarzan Swing. Il s’agit d’un saut de 45 mètres de haut !!! Rien de plus facile : on marche au bout d’un pont suspendu à une soixantaine de mètres de haut… on attrape un câble … et on saute dans le vide… C’ETAIT GENIAL !!!

La journée à Monteverde était une véritable extase.

 

Le lendemain départ à 6h00 pour Tarcoles.

 

TARCOLES

Départ de Monteverde, 6h00 du matin. Ca commence à être dur ! Enfin bref…nous voilà repartis en bus encore et toujours. Passons le trajet, la correspondance à Puntarenas et reprenons notre aventure à la descente du bus à l’hôtel El Cocodrilo où nous demandons une chambre afin de visiter le parc Carara et le Rio Grande de Tarcoles. Complet ! Ohlala, que faire puisqu’il n’y a pas d’autre logement à moins de 4 km ? Un couple de hollandais se retrouve dans la même situation et nous décidons de grimper ensemble dans le premier bus qui passe pour nous arrêter à Tarcoles, petite ville pas franchement touristique, ce qui nous plaît. Nous prenons une chambre pour 4 chez Randy, un américain installé ici depuis 1 an.

A peine le temps de poser nos affaires que nous partons (à 2) voir les crocodiles (cocodrilos) sur la rivière. Bien installés dans la barque qui remonte le courant, le guide nous donne les noms des oiseaux que nous croisons ainsi que les petits noms des cocodrilos : Angélina Jolie, Brad Pitt, Barack Obama. Nous sommes avec un couple de Mexicains super sympa donc la visite se fait en espagnol pour notre plus grande joie, surtout quand on voit l’autre barque touristique bondée de nord-américains avec leurs gilets de sauvetage bien accrochés. Nous, on est tranquille à 4 + le guide et le pilote, avec notre bière offerte par le Mexicain, la canne à sucre découpée par le guide et les cocodrilos autour. Le pilote, un local, se fait un plaisir de descendre de l’embarcation pour nourrir les crocodiles avec des poulets afin d’immortaliser ce moment sur la pellicule. Après cette virée de 2h sur la rivière Tarcoles, nous débarquons sur le quai. Je propose de boire l’apéro avec nos compagnons d’excursion, ce qu’ils acceptent volontiers. Nous sommes restés ensemble plus d’une heure à parler, en espagnol bien sûr, du Mexique, de la France, du Costa Rica et du Pérou où il est possible qu’on se recroise en avril. Nous rentrons manger et nous coucher car le lendemain nous visitons le Parc Carara.

Réveil 5h00. Andy se propose pour nous emmener à l’entrée du parc, ce que nous acceptons. Il nous dépose à 6h00 sur un accès annexe car l’entrée principale n’ouvre qu’à 8h00. Chaussures de marche, chaussettes sur le bas de pantalon, appareil photo, bouteille d’eau et petits gâteaux, nous voilà en marche tout seuls sur les sentiers du parc. Nous voyons de nombreux oiseaux (manakin, bananaquit, aras, perroquet, momoto, etc.), des animaux (singes, saino, agouti, etc.) et une multitude de papillons. Le plus beau est le boa-constrictor qui a attaqué un gros iguane à moins d’un mètre de nous. Sur le chemin du retour après 4h00 de balade, un guide nous a demandé nos billets. Comme nous ne les avions pas, il nous a ordonné de retourner à l’accueil pour les acheter, bien que pour nous la visite était finie. 10 dollars par personne, fait chier ! On fait du stop et ô miracle ! Une voiture s’arrête, nous prend, nous passons devant la billetterie et arrivons directement à notre hôtel. Nous avons économisé le taxi aller-retour (16 $) + les deux entrées du parc (20 $). La chambre est remboursée !

 

Nous quittons Tarcoles pour Alajuela, à 12h00 après une bonne douche et plein d’images dans les yeux… maintenant à vous de regarder !!

Pour nous le parc Carara a été le plus riche au niveau faune & flore et le plus intéressant au niveau personnel car nous étions tout seul à chercher, traquer, dénicher et parfois bondir (notamment le boa) puis à les comparer avec notre plaquette des Guides du Costa Rica achetée à Monteverde.

 

ALAJUELA / SARCHI / GRECIA / VOLCAN POAS

Alajuela est sans grand intérêt hormis la statue du héros national, Juan Santamaria, natif de cette ville. « Le petit joueur de tambour » (le héros) s’est porté volontaire en 1856 pour incendier le fort où William Walker, un mercenaire américain qui tentait de déstabiliser le pays, s’était réfugié après sa défaite contre l’armée du Cota Rica. La ville est de style américain, nous avons pu nous y reposer…enfin !!!!

A 20 km d’Alajuela, la ville de Sarchi est connue pour la construction des charrettes en bois richement décorés et aux couleurs flamboyantes (carretas), emblème nationale. Ces charrettes sont utilisées pour le travail dans les champs. D’autres ouvrages sont créés comme des chaises, bancs et divers objets vendus aux touristes. Nous nous sommes arrêtés dans la ville de Grecia pour admirer son église en métal. On a vérifié, ça sonne creux !

Le lendemain (le 15 février), nous avons gravi le volcan Poas…en bus. Puis au moins 300m de marche éreintante pour voir le cratère. Le Poas est un des 4 volcans actifs du Costa Rica et de type strato-volcan, c’est-à-dire que son cône est constitué de plusieurs couches de lave. Pour le moment, seules des fumerolles de soufre s’échappent du cratère principal. Le 2ème cratère est comblé par un lac. La balade autour du volcan ne casse pas trois pattes à un canard. Un petit écureuil est venu agrémenter le tour en me grimpant sur la jambe pour grignoter mon cookie. Alix voulait l’emmener le petit chou !

Une fois rentrés à l’auberge, nous avons réservé à Las Cabinas Murillo, prochaine étape de notre voyage dans le Parc Corcovado sur la Péninsula de Osa.

 

PARC CORCOVADO

Le Corcovado… Un endroit réputé magnifique, mais à l’accessibilité terriblement compliquée. Les informations sur les conditions d’exploration du parc sont assez obscures, et après avoir passé des jours et des jours sur les blogs, sites internet, et lu tous les ouvrages disponibles sur le thème, nous avons décidé d’y aller un peu en free lance tellement les avis divergeaient sur la question.

Nous avons pris un bus, très, TRES chaud (36°C, pas d’air ni de clim), pendant 5 heures pour arriver à Palmar Norte. Heureusement, dans le bus nous avons rencontré un couple vivant à Drake Bay, notre destination, et qui nous a pris en main jusqu’à l’arrivée, du taxi entre Palmar Norte et Sierpe, au bateau entre Sierpe et Drake Bay.

 La route fluviale est magnifique, les berges sont couvertes de mangrove, et les hauts palétuviers viennent étendre leurs racines dans l’eau d’une couleur bleu vert profond. Une heure de bateau après, nous atteignons l’océan. Il faut sauter dans l’eau à mi-cuisse avec les sacs pour arriver sur la plage de Drake Bay, et notre nouveau logement.

Le lendemain, à 6h toujours, nous partons pour une heure de bateau afin de rejoindre l’entrée du Parc Corcovado à Sirena. Nous scrutons la mer à la recherche de baleines et de dauphins, mais rien à l’horizon. Nous sommes 6 avec un guide myope (pratique !) pour partir compléter notre collection d’animaux. Au début c’est un peu frustrant, le groupe avance trop vite pour avoir le temps de voir quoi que ce soit. Puis finalement, Johann devient l’œil du guide (trop miro), et nous permet de découvrir plein de choses : trogons, piverts, palombes, pizote, crested guan, tayras, singes araignées et monos congos (notamment le petit bébé que vous verrez sur une photo). Un paresseux à trois doigts flâne avec son bébé sur une haute branche, tandis qu’un tapir sommeille entre les feuillages. Il nous faut 5 heures de marche sur les sentiers du parc pour découvrir tout ce petit monde, sous une chaleur écrasante et assez moite. Alors que nous retournions vers le bateau par la plage, un aileron inquiétant se profile sur la crête des vagues… Un requin ! Ben voyons ! Et un requin-taureau, d’une taille impressionnante en plus ! Il mange les crocodiles, c’est dire !!! 

Le lendemain, nous partons en bateau à Isla del Cano faire du snorkeling. Alix, à la vue hier du requin-taureau, demande à tout le monde s’il y en a près de l’ile. La réponse est : oui il y a des requins, mais ce sont des requins des récifs, inoffensifs…  Comme si les requins-taureaux ne pouvaient pas nager depuis la côte, jusqu’à l’île… Alix stressée, rit jaune ce matin.

Sur notre trajet maritime, des dauphins nous accompagnent pour notre plus grand plaisir. Un groupe de bateau anormalement arrêtés au milieu de l’océan nous informe de la présence possible de baleines. Nous nous arrêtons un peu pour scruter l’horizon… Après 5 minutes, deux baleines à bosse (une maman et son petit) montent à la surface et plonge en nous montrant leur nageoire caudale. Quelle photo !!! Mais dans la tête, l’appareil n’était malheureusement pas du voyage.

La suite se passe dans l’eau, parés de masques, tubas et palmes, à observer tous les coraux et bancs de poissons multicolores. Le guide veut sauter dans un autre endroit plus profond où il y a des requins (ceux censés être inoffensifs). Alix stresse… Le temps est couvert, on n’y voit rien, donc pas la peine d’y aller… Ouf !!!

L’heure du casse-croûte approche, nous filons donc sur une plage pour pique-niquer sous les cocotiers, les aras et le soleil.

Tout en grignotant des morceaux de coco fraîche, le capitaine du bateau nous donne plein d’informations sur la péninsule d’Osa et le Corcovado. Lors de la création du parc, les habitants natifs ont été déplacés dans une ville pourrie, Puerto Jimenez, abandonnant leurs belles montagnes pour une maison en parpaings dans la ville polluée. C’est « eco-friendly » ça ? Non. Il nous explique aussi que le gouvernement, qui devait de l’argent à d’autres pays, leur a offert en dédommagement des parcelles du parc pour rechercher de l’or (apparemment il y en a plein) et couper les arbres pour la vente de bois exotiques.

Le parc a en réalité été créé pour mieux couvrir les intérêts non avouables des politiques et businessman pourris… Super ! Quelle déception ! Et ils se targuent d’être un des pays les plus respectueux de l’environnement… En effet, ils ont amené il y a 5 ou 6 ans d’énormes câbles électriques dans les montagnes (à quoi bon puisque personne n’y vit ?), et ils ont créé un aéroport militaire secret dans le parc, permettant à des « blancs » de débarquer discrètement. Sauf que les pilotes des avions sont des natifs, et qu’en survolant le parc, ils se sont rendu compte des désastres écologiques que sont le déboisement intensif et le creusement des mines…

Le fait de vouloir apprendre l’espagnol, nous permet de discuter avec les locaux et d’apprendre sur leur vie, l’histoire du pays avouable et inavouable par le gouvernement. Notre voyage devient de plus en plus intéressant sur ces aspects et ne se limite pas à l’observation touristique.

 

Mardi 19 au matin nous repartons (bateau, taxis, bus) pour notre dernière nuit à San José, capitale du Costa Rica. Demain, le grand départ pour notre nouvelle destination : Le Panama (15 heurs de bus…).

 

En repartant...

En conclusion du Costa Rica, le pays est riche en diversité faunistique et floristique, en paysages superbes et les locaux sont gentils et accueillants. Cependant, les parcs et endroits à visiter peuvent vite transformer le voyage en Disneyland de l’environnement. Sortir des sentiers battus est possible, c’est ce que nous avons fait dans la mesure du possible, mais c’est un peu plus compliqué. De plus, la révélation des secrets du Corcovado nous a grandement déçus, mais il semble que cela soit toujours le cas lorsqu’il s’agit de protection de l’environnement : une farce destinée à couvrir d’autres intérêts. Nous en repartons tout de même émerveillés, et la quête des animaux et végétation a aiguisé notre âme de chercheurs de trésors. La suite s’annonce encore plus belle !