Colombie, le voyage du poulet

28/03/2013 19:44

CARTAGENA DE INDIAS

Fraichement débarqués dans le port de Cartagena, nous (l’équipe des 6 pirates) partons à la recherche d’un hôtel pour PRENDRE UNE DOUCHE !! 5 jours sans se laver, nous sentions un peu trop le vieux loup de mer. Nous trouvons une auberge agréable avec lit douillet, clim, patio et eau chaude. Tout le monde apprécie. Alix est la dernière à prendre sa douche donc j’en profite pour aller retirer de l’argent. A mon retour, je la retrouve au milieu du hall, trempée, toute savonneuse et « habillée » seulement d’un tee-shirt. Que se passe-t-il encore ?? « Bah, il n’y a plus d’eau !! ». Au bout de 20 minutes d’attente, l’eau revient et Alix finit le décrassage. Nous pouvons découvrir la ville.

Cartagena de Indias est une ville coloniale fondée par les Espagnols en 1533, et devenue l’un des ports de commerce les plus importants d’Amérique du sud. Les trésors volés aux indigènes par les conquistadors embarquaient là sur les galions pour enrichir la couronne d’Espagne.

Le centre historique est magnifiquement conservé. Les rues pavées, encadrées de bâtiments de style colonial et colorés, circulent d’une place à l’autre entre les remparts, sur lesquels les canons pointent encore vers le large. Les énormes balcons, principalement en bois, sont chargés de bougainvilliers resplendissants qui donnent un peu d’ombre aux piétons. La foule se presse dans les rues : vendeurs à la sauvette, étudiants, touristes et femmes à la recherche de chaussures dans les multiples magasins. Les places constituent des écrins aux statues ou sculptures, comme celle-ci de Botero ou encore celle-là de Pedro de Heredia, le Libérateur. Une promenade sur les remparts donne l’occasion de regarder un match de foot, ou bien la mer, et au loin, les grands buildings de la nouvelle ville. Le soir, la petite place à côté de notre hôtel s’anime. De 7 à 77 ans, on vient manger une arepa, une brochette, ou un hamburger tout en se rafraichissant d’une bière, en discutant avec les copains.

Une excursion dans la nouvelle ville nous plonge dans un monde urbain plus sauvage entre « autoroute » et flux incessant des voitures, sans compter que la mer est grosse, et que l’eau déborde jusqu’au milieu des rues. Nous retournons dans la vieille ville pour y flâner encore quelque peu avant de partir à Santa Marta, point de départ du trek de la Ciudad Perdida, littéralement « la Cité Perdue ».

 

SANTA MARTA ET LA CIUDAD PERDIDA

Nous prenons notre premier bus colombien pour la Sierra Nevada de Santa Marta, en bordure de la côte Caraïbes. Le trajet, joli, dure 6h. Nous commençons à prendre les habitudes locales puisque nous mangeons des empenadas à l’œuf et viande et un petit gâteau tout rond à la banane et chocolat, achetés aux « vendeurs de bus ».

Un vendeur de bus, est une personne qui attend les bus, taxis ou voitures sur le bord de la route pour vendre à leurs passagers boissons, sandwichs, chips, fruits et autres sucreries, et parfois calculatrices, crayons de couleurs et autre potion magique au gingembre.

L’auberge où nous nous installons est tenue par une polonaise qui parle fort bien espagnol. Nous lui achetons le trek qui durera 5 jours, et lui confions nos gros sacs qui resteront là jusqu’à notre retour.

Départ le matin en 4x4 avec nos futurs guide (Mauricio), cuisinier (William) et compagnons d’escapade (Moe, Evelyn, Mercé, Lourdes, Allan, Saskia et Vich). Nous serons 9 en tout à la recherche de la Cité Perdue. Un peu d’histoire …

La Ciudad Perdida, de son vrai nom Teyuna, est appelée ainsi puisqu’elle fût découverte en 1975, après être tombée dans l’oubli et dans la densité de la jungle pendant des siècles. Elle fût l’une des plus grandes villes pré-colombiennes d’Amérique. Construite entre le 11ème et le 14ème siècle par les Indiens Tayronas, entre 950 et 1 300 mètres d’altitude à 40 km au sud-est de Santa Marta, elle était un centre urbain majeur pour ce peuple. La  conquista espagnole, les multiples épidémies de peste, variole et choléra eurent raison de la ville et de sa population, qui disparut recouverte par la végétation tropicale luxuriante au 16ème siècle. Ce sont deux guaqueros (pilleurs de tombes), qui découvrirent accidentellement les ruines en 1975. En vendant l’or, les poteries et les ornements traditionnels Tayronas, ils mirent la puce à l’oreille des habitants de Santa Marta. D’autres guaqueros, désireux de connaître la source du trésor, finirent par obtenir l’emplacement du site à l’aide d’un peu trop d’alcool. Les montagnes devinrent alors le théâtre de luttes incessantes pour la possession de l’or, au détriment d’un patrimoine saccagé. Le phénomène prenant de l’ampleur, le gouvernement colombien finança une expédition de chercheurs pour vérifier l’existence de cette Cité Perdue. A partir de ce moment là, le site fût protégé, et seuls les archéologues furent autorisés à effectuer des recherches.

Aujourd’hui donc, nous partons tels des aventuriers style Indiana Jones à la « Recherche de la Cité Perdue » dans les montagnes verdoyantes de la Sierra Nevada, gardées par différentes tribus indiennes. Le 4x4 nous dépose après 3h de route à El Mamey où un sandwich nous attend pour le déjeuner. Et c’est PARTI ! Chaussures de rando aux pieds, petit sac à dos, bouteille d’eau, nous nous élançons pour un trek de 5 jours et 4 nuits dans la jungle.

Le début du trajet est facile, bien que le chemin soit assez boueux. Après plusieurs traversées de rivière, nous entamons une côte. A partir de ce moment là, les mollets se durcissent et les visages se ferment, concentrés sur la respiration. Cette montée dure 1H45 !! La pente est très raide, et le sol est rendu fortement glissant par la pluie qui s’abat sur nous. 35°C et 95% d’humidité...Bienvenue dans l’Infierno Verde ! Heureusement les paysages sont sublimes. Nous arrivons à notre premier campement tous crasseux mais bien contents après 4h00 de marche. Une douche, un repas et au lit… enfin, dans le hamac.

Le deuxième et troisième jour, nous marchons les matinées pendant 5h00. Le chemin s’enfonce de plus en plus dans la forêt dense et verdoyante. Nous passons les deux nuits dans d’autres campements appartenant aux Indiens Kogi.

Au lever du soleil du quatrième jour, nous partons à l’assaut des 1 200 marches qui mènent à la Cité Perdue. Nous passons 3h00 sur le site gardé par les militaires et discutons avec un ethno-archéologue qui travaille sur place une semaine par mois en moyenne. Le lieu est gigantesque (4 à 5 fois le Machu Picchu), étagé sur de nombreux niveaux, et accessible par un entrelacs de chemins de pierres. Les chercheurs ne savent en vérité par grand-chose de la population Tayrona qui n’utilisait pas l’écriture. Aujourd’hui, le site est sacré pour les Indiens kogis, arhuacos, wiwas et kankuamos qui vivent dans les montagnes environnantes.

Nous redescendons au campement 3 pour le repas du midi avant de rejoindre directement le campement 2 pour y passer la nuit. Là, nous avons l’occasion de discuter avec un Indien Kogi. Il nous explique une partie de sa culture basée sur le respect de la nature.

Au matin du cinquième jour, nous levons le camp pour regagner le village d’El Mamey au bout de 16 km que nous parcourons d’un pas alerte (descente en courant) en 4h15, pour 1500 mètres de dénivelé au total. Nous arrivons les premiers. Quels sportifs ! Un trentenaire et une fumette !! Qui l’eut cru ?!!!

Au final, un trek super génial de 46 km aller-retour dans des montagnes magnifiques et souvent seuls au monde. Un des meilleurs spots depuis notre départ de Paris. Nous le conseillons vivement ! Même si on est arrivés comme des souillons, trempés et sentant l’homme des bois …(heureusement pour vous, les photos ne véhiculent pas les odeurs !!!)

Les difficultés de cette randonnée ne sont rien en comparaison de ce qui nous attend : 20h de bus pour rejoindre Bogota, l’horreur !

 

BOGOTA

Nous arrivons sous la pluie vers midi à Bogotà, au pied de l’immeuble de Carlos, le frère de Jorge (un ami d’Alix). Ses parents nous ouvrent les portes de l’appartement. Nous sommes dans le quartier chic. C’est le grand luxe : eau chaude, cheminée qui s’allume avec une télécommande, rétro projecteur, houlala !! Quel changement ! Nous avons passé 5 jours à profiter de l’appartement et du centre historique de la ville, la Candelaria. Le thermomètre a chuté : nous sommes à 2600 mètres d’altitude, et la froideur de la ville n’a d’égal que le gris des vêtements. Ca nous change des multiples couleurs de la côte Caraïbes.

Finalement, l’Enfer, c’est plus Bogotà que la Cité Perdue : le Transmilenio n’a rien à envier au métro parisien : mêmes rames bondées, même puanteur, même chaleur, et mêmes costards-cravates gris et froids !! Johann n’est pas prêt de retourner travailler dans cette ambiance ! Le vieux quartier n’est pas beau : il n’a pas été entretenu à cause d’une sombre histoire de guerre de drogue, les façades sont taguées, les rues sont sales. De nombreux mendiants errent à la recherche d’une petite pièce… Une grande ville quoi ! On ne nous avait pas menti sur les villes d’Amérique du Sud : les différences entre les pauvres et les riches sont énormes et flagrantes.

Nous visitons le musée de la Casa de la Moneda, qui abrite de nombreuses œuvres de Botero, mais aussi d’autres de Picasso, Matisse, Degas, Monet… C’est un mini-Louvres, mais gratuit. Le Musée de l’Or expose de nombreux vestiges de l’époque précolombienne : bijoux, statuettes, poteries, ornements, masques…

Nous grimpons ensuite (en funiculaire) en haut du Montserrate, une sorte de Montmartre à 3100 mètres d’altitude. Une église archi bondée le dimanche, des restaurants servant du poulet au poulet (on commence à en avoir marre du poulet), et en temps normal, une vue sur Bogotà, sauf pour nous : trop de brouillard ce jour-là !

Carlos nous fait découvrir le quartier de l’Hacienda de Santa Barbara. De nombreux restaurants offrent tout type de cuisine. Nous choisissons l’Italie, que nous partageons avec une de ses amies, Maria-Alejandra.

Le dimanche après-midi, les parents Murillo nous emmènent visiter une cathédrale de sel à Zipaquira. Il s’agit d’une ancienne mine de sel, reconvertie en cathédrale tellement elle est grande. Ensuite, ils nous emmènent dîner avec Carlos et Luis à Andres Carne de Res, un restaurant fameux à Chia, une ville proche de Bogotà. Le restaurant est immense (capacité de 2 à 3000 personnes !), super sympa, et un haut lieu des fiestas colombiennes de la région le vendredi et samedi soir. Ils nous font découvrir moult spécialités colombiennes. Des jus de fruits inconnus (Maracuya, Lulo, et d’autres dont on ne se souvient plus tellement il y en avait !), du Yuca (sorte de patate), du patacon (« pizza » de banane recouverte de fromage, que l’on peut garnir à souhait de tomate, haricots, viande, guacamole, chicharron (genre de gratons), et encore du fromage…), du maïs grillé, et pour finir, un banana split façon colombienne : banane chaude fourrée au fromage et recouverte d’un sirop épais de mûre. Le repas était super typique, mais très bon malgré l’association a priori douteuse des différents ingrédients… Nous avons même eu droit à une écharpe aux couleurs colombiennes, dont l’inscription indiquait : « Visiteur illustre ».

Jonathan, Octopus en titre, est tout de même devenu trentenaire (ho le vieux !) pendant notre séjour, comme il le souhaitait, à l’étranger. Il a eu droit à son gâteau d’anniversaire, et ses 30 bougies !

Nous repartons de Bogotà super contents, et très reconnaissants à la famille Murillo : Jorge (Georgette pour les intimes) pour son rôle d’entremetteuse depuis Paris, Carlos et Luis ses frères, et José et Maria Clemencia ses parents, pour leur hospitalité et leur gentillesse.

 

DESIERTO DE LA TATACOA

Nous arrivons après 8 heures de route à Neiva, aux portes du désert de La Tatacoa. Il est très compliqué dans cette région de trouver un hôtel le soir pour les étrangers. Elle était en effet contrôlée par les FARC il y a encore peu, et s’ouvre tout juste au tourisme. Après s’être fait jetés de 3 hôtels, l’un d’entre eux accepte de nous héberger, à condition de partir avant 8h le lendemain matin soit avant que la police n’arrive.

Ce sera chose faite, puisque nous prenons un bus en direction de Villavieja, avant-poste du désert. Là, Juan Tatacoa nous prend en charge dans son véhicule tout terrain (une moto-van d’un bleu rutilant, moins d’1 CV sous la pédale). C’est parti mon Kiki !!!! Hé non, C’est parti mon Bibi !! Bon, les deux ! :-)

Les paysages laissent encore une fois sans voix, surtout vu le caractère improbable de ce désert, qui est plus une zone aride qu’un désert à proprement parler. On s’en rendra vite compte puisqu’il s’est mis à pleuvoir au bout de 3 heures… Du coup, nous décidons de repartir plus vite que prévu : nous comptions dormir dans un hamac et profiter de l’observatoire pour admirer les étoiles (le site est connu de tous les astronomes du monde entier), mais le temps couvert nous en a dissuadés !

Direction San Agustin, et ses statues de pierre et tombes précolombiennes.

 

SAN AGUSTIN

C’est encore un peu compliqué de trouver un hôtel. Nous nous rabattons donc sur une cave humide et insalubre, qui nous coûtera la modique somme de 10$ à 2 pour 2 nuits.

Le lendemain, nous partons explorer les collines qui entourent San Agustin et les trésors qu’elles recèlent, à cheval bien sûr ! Une deuxième expérience pour Johann après la vallée de Vinalès à Cuba. Notre guide, Alban, est très rigolo : il fait des rires sataniques dans notre dos, chante à tue-tête et parle à sa carne qui ne veut pas avancer.

Le tour dure 4 heures, avec 4 arrêts dans les endroits suivants : El Tablon, ensemble de 6 statues, El Chaquira, un promontoire sur le Rio Magdalena avec plusieurs statues et gravures, La Pelota, du nom d’une colline ronde abritant d’autres statues (pelota veut dire ballon en espagnol) et El Purutal, sanctuaire de 2 chamanes dont les statues représentent le sacrifice d’enfants à la Pacha Mama. La région de San Agustin est riche en statues et tombes de ce genre, représentant des monstres masqués, des figures anthropomorphiques ou zoomorphiques (surtout les animaux sacrés comme le jaguar, l’aigle et la grenouille). Elles ont été sculptées dans de la roche volcanique par une civilisation assez inconnue, et dont les chercheurs se contredisent sur les dates d’origine La majorité s’accordent à dater la confection des 500 statues découvertes dans la vallée du Rio Magdalena entre le 6ème et 12ème siècle.

Inutile de préciser que le royal postérieur de Monsieur Johann a quelque peu souffert des 4 heures de canasson… Cela a commencé lorsqu’il m’a demandé de faire avancer plus vite son cheval, et que je l’ai fait partir au galop… Il a bien failli tomber, les cheveux dans tous les sens, mais a tenu les rênes pour freiner la bourrique. Accroché à la selle, il a quand même tenu à faire un peu de trot, pensant qu’en allant plus vite il abrègerait ses souffrances… On n’appelle pas le trot « tape-cul » pour rien dans le jargon de l’équitation, et il l’a bien compris : « je ne comprends pas pourquoi ils ne mettent pas de coussins sur ces p**** de selles !! ». C’est avec une démarche de cow-boy que nous avons rejoint notre cave, avec la ferme intention de partir le lendemain pour Popayan, dernière étape avant la frontière avec l’Equateur. La phrase du départ : « Plus jamais de cheval, je te préviens !! ».

 

UN JOUR, UNE HISTOIRE

Popayan est une ville à 140 km de San Agustin et le trajet en bus mérite un petit récit…

7h du matin, le réveil sonne après 4h de « nuit » dans notre cave, à essayer de dormir. Nous nous préparons rapidement et dégageons. Nous attendons devant l’agence de bus pour acheter les billets du bus de 7h30 (on avait demandé la veille les horaires). L’agence est fermée !

7h30, l’agence ouvre. Le bus est bien indiqué à 7h30, mais il est en réalité à 8h00 « punto ». Nous attendons donc jusqu’à 8h20. Normal. Les aiguilles des horloges ne doivent pas avancer de la même manière que chez nous !!

8h25, le bus part, sur une petite route de montagne, sans asphalte et très chaotique, et le chauffeur se prend pour Fanjo. Ca envoie du p’tit bois !... Difficile de tenir sur son siège, et comme on dit par içi « mi culo me duele » (vous comprendrez aisément après le cheval…) !!!

8h39, Johann se prend un sac sur la tête.

9h10, Johann se prend un deuxième sac sur la tête…

9h45, Johann se prend un troisième sac sur la tête… « Ca commence à bien faire ces conneries ! »

11h, le bus marque un arrêt ravitaillement culinaire pour ceux qui n’ont pas déjà mangé dans le bus. D’ailleurs, une petite assise derrière Alix, qui avait mangé du poulet au fromage 10 minutes plus tôt, nous le ressert sur le plancher… Impossible de résister, nous sautons hors du bus pour respirer. Le voyage devient de plus en plus épique !!!!

11h24, Johann décide d’aller faire pipi.

11h25, le chauffeur démarre, Johann n’est pas revenu. Alix l’arrête, Johann arrive.

11h26, l’odeur du poulet-fromage vomi est un régal pour les narines… Le bus secoue toujours autant. Nous ouvrons les fenêtres par obligation, mais par intermittence car le vent, le froid et la pluie incommodent les autres passagers.

11h28, l’essuie-glace droit du bus se déboîte. Plutôt que de s’arrêter 30 secondes pour le remettre, le chauffeur préfère arrêter les essuie glace, malgré la pluie battante, une route étroite, des virages sans visibilité, et les camions que nous croisons qui peuvent nous écraser comme un moucheron lorsque le chauffeur a décidé que doubler sans rien y voir était quand même possible. Ce n’est plus Fanjo, c’est Kamikaze Man.

11h45, la route est en travaux, on doit attendre qu’ils aient fini une couche de remblais.

12h00, le bus repart.

12h15, la route est en travaux, on doit attendre qu’ils aient fini une couche de remblais.

12h27 bus repart.

12h35, la route est en travaux, on doit attendre qu’ils aient fini une couche de remblais.

12h54, le bus repart.

13h02, la route est en travaux, on doit attendre qu’ils aient fini une couche de remblais.

…… PUTAAAAINNNNNNNNNNNNNNN !

Bref, on finit par arriver à Popayan vers 14h00 après plus de 5h d’un trajet en bus épique, folklorique et typique de notre périple en Colombie.

 

POPAYAN / FRONTIERE

Popayan est une ville d’origine coloniale, toute de blanc vêtue. A la chaux des façades répond la froide douche de notre chambre, l’eau est GLACIALE…

On se balade un peu dans un petit marché, on mange des petites pommes de terre sautées (ha tiens, il y a autre chose à manger que du poulet au riz dans ce pays ?), puis on décide de partir pour Ipiales le lendemain, le poste frontière.

Pour une fois que le passage de la frontière aurait pu être simple (top chrono on a mis 13 secondes pour avoir le tampon de sortie de Colombie), il a fallu que les douaniers équatoriens aient un système informatique qui décide de planter ce jour-là… Youplaboum !

Encore 2 heures pour passer une misérable ligne. Pour la première fois, on n’est pas fouillés, ça aurait pu donc vraiment nous prendre 10 minutes…

Enfin voilà, nous sommes en Equateur !!! A Tulcàn !! Cool !